À travers un dessin
Le soir, pour rêver, je te dessine
je conquis tes formes,
dans un premier croquis,
suivant chaque courbe comme une onde.
Ton corps se dresse sur la feuille blanche
ainsi, tu m'apparais.
Je m'arrête sur un sein pour lui donner forme,
puis poursuit de gorge en nuque,
pour trouver tes yeux que j'imagine.
En estompant l'ombre d'un rein
mon doigt poursuit,
Et se dessine la ligne d'une hanche,
je ne suis plus là, mon attention s'ecroule
au sens de ce geste.
Là, tout s'envole, je m'affole,
mes traits se précipitent
ils n'ont plus d'importance
c'est un dialogue qui s'impose,
comme si trop de mots ne pouvaient sortir.
Je ne dessine plus je te parle.
Je n'estompe plus je t'embrasse.
Quelques mots ce soir, car ma muse est partie.
cyril lagorce
texte protégé le 24/10/20